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Mon Mulhouse
13 octobre 2010

Grève... And Co...

Hier, il y avait grève et manif à Mulhouse. S'est-on beaucoup mis en grève dans les entreprises? Ça n'a pas grande importance pour l'instant. Ce qui importe c'est que la population mulhousienne fait mine de sortir de sa léthargie et pend peu à peu conscience qu'elle est enmûrée dans une société qui la prend en otage par les salaires pour la priver de son droit d'expression dans les entreprises. Vivement le jour où cette pratique sera déclarée anticonstitutionnelle, vivement le jour où on rendra sa place à l'entreprise dans le "contrat social"...
Reste la manif !!! On est loin encore des grands mouvements sociaux des Trente Glorieuses ou plus proche de nous, de ceux de 1995; mais ça commence à y ressembler. Je ne répondrai pas à la question du nombre de manifestant-e-s. D'une, j'en ai un peu marre de voir réduire un mouvement social comme si la misère pouvait s'empaqueter en pourcentage... En deux, ça me fait froid dans le dos de voir "organisateur et flics" se disputer la carcasse des chiffres après coup comme si le NOBEL de la statistique était en jeu, et enfin en trois, ces comptes apothicaire ne servent en réalité qu'à enrichir les piques-pocketts.
En tout cas, pour avoir du monde, y avait du monde... Non seulement mais c'était chaud... Bon, perso, je dis que c'est jamais assez chaud au vu de ce que ce nous ont asséné nos esclavagistes ces dernières décennies. Mais bon, pour un début, c'est un bon début et je n'ai pas boudé mon plaisir.
Ça a commencé aux environs de 15 H avec une prise de la Bastille Médefienne mulhousienne.... Plusieurs dizaines de manifestant-e-s ont investi la SIM, avec tagages et collages d'affiches dans et sur les murs mêmes du symbole du pouvoir local...
Après le traditionnel cortège turlutte- hue- tuuut, tellement traditionnel que j'ai toujours hâte d'arriver au bout - donc, direction la gare et son blocage...
A noter aussi la présence des lycéen-ne-s au départ du cortège... Contrairement aux vieux salariés qui mettent un point d'honneur moralisateur à séparer le bon grain salarié de l'ivraie -sse  de vivre des jeunes, des jeunes qui eux savent bien qu'une lutte sociale ne se limite pas en une question d'âge. Reste que les "gamins" ont adressé hier une superbe leçon de pholosophiie sociétale à leurs aîné-e-s. Quant à savoir si ces aîné-e-s sauront s'en souvenir le moment venu lorsque ce si bienveillant état adressera une prochaine "mesure de protection" bien grasse et liberticide à sa jeunesse, rien n'est moins sûr... La vindicte culturelle populaire veut que les "vieux" n'aient plus rien à apprendre, surtout pas-  hélas - des jeunes !

Cela dit, ce billet à moins avoir l'évènement d'hier qu'avec l'esprit. Derrière l'arbre national des "Retraites" se cache la forêt du principe même des luttes sociales...
Notre éminent Elyséen l'a dit: " Cette réforme doit passer coûte que coûte !!!". Pour la réforme en elle-même cela va de soi, mais surtout pour le principe de la contestation sociale. Lequel principe doit "coûte que coûte" disparaitre lui aussi.
La France syndicale - CGT/CFDT/FO en tête - a beaucoup travaillé dans ce sens ces dernières décennies. Eh oui, ça ne sait que très peu, le taux de syndicalisation français est le plus bas d'Europe; 7% pour le public, un peu moins de 5 pour le privé.
On comprend donc ce que ressentent les Chérèque/Thibaut/Mailly nationaux et mulhousiens quand depuis trente ans, ils se sont laissés coincer leurs attributs ' syndicaux aussi - dans l'étau politicien financiariste.
Ce qui me gène? Déjà le fait qu'ils s'approprient la totalité du mouvement social quand ils ne représentent qu'une moyenne nationale de 6% du salariat français... Ce qui me gène c'est de voir une ènième fois détourner les revendications profondes des travailleurs-euses français-e-s avant de les refiler une fois de plus, pieds et poings liés aux conformisme patronal...
Ce qui me gène, c'est de voir patronat et syndicats main dans la main pour convertir l'ensemble du salariat à la religion libéraliste...
Ce qui me gène c'est de voir que 6% d'encarté-e-s en imposent à 94% !!!
Cette forme de syndicalisme est représentative de cet état financiariste et non plus depuis longtemps représentatif du salariat comme il en a en son temps, fait un principe fondamental...

Foi de syndicaliste !!!

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Commentaires
P
Bizou Tite soeur!<br /> <br /> A Eric<br /> Pas faux = vrai ..?
E
Ton analyse n'est pas fausse. :-)
O
Contrairement à ce que dit la chanson, la lutte n'est pas finale, ne doit pas être finale. elle se doit d'être permanente, d'investir tous nos actes de citoyens, de consomma(c)teurs, d'humains tout simplement. Nul besoin de "Grand Guru" pour ce faire...<br /> Je te reçois 5/5 Putt ;-)<br /> Bon c'est pas l'tout faut qu'j'aille taffer il parait.
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