"Ségolène et Dominique, unissez-vous" Par Jean-Marie Bockel
Bonjour,
J'ai beau, lire et relire cette tribune, ... dans le texte, entre les lignes et même la pub... et toujours la même question :
Mais que veut dire Jean-Marie BOCKEL ?
Que cherche t'il ?
Que fait il au PS ?
Le Blairisme...?
Une société inégalitaire !
La troisième voie... ?
La guerre en IRAK !
La modernité... ?
Un pays avec une famille royale !
"Bien sûr, Tony Blair part en ayant été usé par le pouvoir. Un destin
que la gauche française, volontiers distante ou critique, n'aura jamais
vraiment eu le temps de connaître : il aurait pour cela fallu qu'elle
soit capable de prendre le pouvoir efficacement et de gouverner
durablement. Le blairisme, c'est d'abord cela : la rénovation à marche
forcée de la gauche et la conduite d'une politique progressiste adaptée
au monde d'aujourd'hui."
"Un peu de Blair, pour que les socialistes français en finissent avec
leur masochisme et conjuguent à nouveau la politique avec l'exercice
des responsabilités et la transformation sociale. Un peu de Blair, pour
transformer notre chant du cygne en chant d'espérance."
extrait de l'article du JDD du 13 mai 2007.
Un peu de Blair ? comme quoi Monsieur BOCKEL ? Comme un peu de LE PEN ?
A Mulhouse on le test le Blairisme en grandeur nature ! "Comme vous pouvez le constater, sur ce site, amis lecteurs"
Pour Jack DION dans Marianne du 9 au 18 mai 2007 : "Le Blairisme restera comme une entreprise d'intoxication qui a fini par se retourner contre son auteur."
Il est tout de même étrange que cette voie qui ressemble grandement à une voie de garage soit prônée par un grand nombre de média et de politique de centre droit et gauche comme étant une obligation pour rénover la gauche.
Soyons enfin sérieux cette voie existe déjà François BAYROU l'utilise et à créer le MODEM pour l'emprunter.
Pour la gauche, la voie, c'est la gauche, non pas la social-démocratie mais une gauche anti-libérale , écologique et enfin socialiste !
Une gauche qui replace l'humain au coeur de son projet
Une gauche pour faire gagner la France des valeurs républicaines et démocratiques en Europe et dans le monde.
Ce jour là, la rénovation de la gauche sera faite, des gens comme Jean-Marie BOCKEL seront à leurs places dans un parti de centre droit et tout ira bien.
Alors "Ségolène et Dominique, unissez-vous" Par Jean-Marie BOCKEL.
OUI "discrètement, attention aux photographes" mais alors pourvu qu'ils ne fassent pas d'enfants !
Courage plus que 5 ans.
Amitiés citoyennes.
Eric, un bloggeur de gauche citoyen résistant.
PS : les WC ... à droite !
Clic sur le lien : http://www.lejdd.fr/cmc//chroniques/200719/segolene-et-dominique-unissez-vous_18818.html
Dimanche 13 Mai 2007
Par Jean-Marie Bockel
Maire PS de Mulhouse et sénateur du Haut-Rhin
Ancien ministre, maire de Mulhouse et sénateur du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel
est connu au Parti socialiste pour sa défense du blairisme. Il est
proche de Dominique Strauss-Kahn, dont il a soutenu la candidature à
l'investiture pour la présidentielle de 2007. Il prône ici la
réconcilaition avec Royal pour une modernisation du parti.
Il y a dix ans, en 1997, à quelques mois d'intervalle, Tony Blair et
Lionel Jospin accédaient au pouvoir. En 2007, le premier ministre
travailliste rend son tablier après avoir été élu trois fois de suite.
De son côté, la gauche française essuie une nouvelle défaite. Elle sait
déjà qu'au mieux, de Chirac à Sarkozy, l'alternance prendra dix-sept
ans.
Bien sûr, Tony Blair part en ayant été usé par le pouvoir. Un destin
que la gauche française, volontiers distante ou critique, n'aura jamais
vraiment eu le temps de connaître : il aurait pour cela fallu qu'elle
soit capable de prendre le pouvoir efficacement et de gouverner
durablement. Le blairisme, c'est d'abord cela : la rénovation à marche
forcée de la gauche et la conduite d'une politique progressiste adaptée
au monde d'aujourd'hui.
Pendant que nous gouvernions, brièvement, à rebours de nos discours,
les travaillistes osaient dire ce qu'ils allaient faire et procédaient
en amont du pouvoir à leur aggiornamento idéologique. Ils renouvelaient
ainsi leurs outils et inventaient de nouveaux leviers pour l'action
politique. Pendant que nous passions (et passerons peut-être) nos
longues années d'opposition à des affrontements stériles de clans et de
personnes, cherchant le plus petit dénominateur commun, récitant des
dogmes et maniant les solutions du passé, les travaillistes
gouvernaient et changeaient la société. Ils réconciliaient l'efficacité
économique et le progrès social. Ils rendaient possible une forte
croissance, atteignaient le plein-emploi, organisaient une meilleure
redistribution sociale (salaire minimum et lutte contre la pauvreté) et
réalisaient un investissement sans précédent dans les services publics.
Voilà le visage du travaillisme moderne, de la gauche, lorsque, sans
renoncer à ses ambitions de justice et de cohésion sociale, elle
affronte les réalités d'une économie ouverte et d'un monde d'échanges.
Les ingrédients de la réforme, du succès économique et social, sont
connus : réconcilier les libertés et les solidarités, responsabiliser,
allier la production et la redistribution, mettre en mouvement la
société et les territoires, assumer la nécessité des règles, n'accorder
les droits qu'au regard des devoirs.
Combien de défaites nous faudra-t-il pour en faire le coeur de notre
doctrine et de notre pratique ? Combien de temps seront tenus pour
hérétiques ceux qui portent les couleurs de cette gauche décomplexée
car moderne ? Valait-il mieux perdre, et reperdre, sans toucher à ses
certitudes, ou plutôt gagner en osant un peu de cette troisième voie
que nous étions quelques-uns à porter depuis... dix ans !
Les nombreux électeurs de gauche qui se sont portés sur François
Bayrou, voire sur Nicolas Sarkozy, ne disent rien d'autre : nous
voulons un socialisme du temps présent, attentif à la production des
richesses, réformateur et pragmatique.
Il y a urgence, camarades, à laisser souffler un peu de blairisme en nous !
A Ségolène et à Dominique, à tous ceux qui portent la gauche nouvelle,
j'ai envie de dire: lâchez-vous, allez au bout de vos audaces,
unissez-vous et travaillons ensemble !
Sortons une fois pour toutes des ambiguïtés doctrinales, des luttes de
factions, de l'éternel retour des mêmes, toujours perdants. Soyons un
parti de masse, ouvert sur la société, force de travail et de
proposition, professionnalisé et rénové dans son expression. Un parti
capable de décider d'une ligne politique claire et se donnant tous les
moyens de la rénovation et du succès.
Un peu de Blair, pour que les socialistes français en finissent avec
leur masochisme et conjuguent à nouveau la politique avec l'exercice
des responsabilités et la transformation sociale. Un peu de Blair, pour
transformer notre chant du cygne en chant d'espérance.